Page(s) de l'article : | pp. 124-137, ill. en noir et en coul. |
Résumé : | Dans la seconde moitié du XIXe siècle, à la faveur de lémergence aux États-Unis et au Canada des sociétés de protection des animaux, la culture visuelle devient le vecteur de nouveaux discours de bienveillance envers les bêtes. Les périodiques illustrés (Our Dumb Animals, Humane Journal, etc.) publiés par ces sociétés abondent alors en images denfants caressant des animaux de compagnie. Plus que les adultes, les enfants simposent à lépoque comme les ambassadeurs des ambitions réformatrices des organismes dédiés à la promotion du bien-être animal. Les préceptes éthiques de cette iconographie du bon sentiment percolent dans les portraits photographiques au chien, notamment ceux réalisés par le Canadien William Notman. Cet article entend interroger les registres affectifs convoqués par la photographie dans sa mise en scène des rapports interspécifiques, cela en exposant les mécanismes et les limites de cette pédagogie visuelle de la sollicitude. |